Abstract:
Les lésions du rachis cervical représentent plus
de la moitié de toutes les admissions en traumatologie vertébrale dans un centre d’urgence.
Chez un patient qui a subi un traumatisme cervical mineur, il est important d’effectuer un examen
clinique soigneux avant de demander une imagerie.
Les patients qui répondent aux cinq critères NEXUS
ne nécessitent pas d’imagerie.
Les 3 vues classiques en radiologie standard
(face, profil, transbuccale) sont souvent les premiers examens effectués chez un patient qui ne répond
pas à tous les critères NEXUS.
Avec une sensibilité de 60 à 80%, une radiographie cervicale normale n’est pas suffisante pour
écarter absolument une fracture cervicale.
La radiographie conventionnelle est généralement effectuée dans une position verticale et donne
des informations utiles sur la statique, informations
qui ne peuvent pas être obtenues par un scanner
qui est réalisé en position couchée. La radiographie
conventionnelle peut donc être utilisé comme un
complément au CT. Les signes radiologiques standards seront abordés dans la présentation.
Une IRM est réalisée comme un complément au CT en cas de déficit neurologique.
Les fractures vertébrales thoraciques sont moins
fréquentes que les fractures lombaires, et sont généralement associées à un traumatisme à haute énergie. La radiographie d’admission montre souvent
des signes typiques d’ hémomediastin, également
évocateurs d’une rupture aortique.
De nombreuses classifications ont été proposées pour caractériser les fractures thoraco-lombaires, pour évaluer la stabilité et déterminer le traitement le plus approprié. Un des plus célèbres est la
classification Denis, qui a divisé la colonne vertébrale
TL en trois colonnes. Dans ce système, une fracture
est instable lorsque la colonne médiane est rompue.
Aujourd’hui, les nouvelles classifications (AO-Magerl,
TLICS) ne considèrent que deux colonnes. La stabilité
est principalement déterminée par l’intégrité de la
colonne postérieure (éléments en arrière du corps
vertébral). Nous verrons des exemples de fractures
et de stabilité.
Lorsque la paroi postérieure du corps vertébral n’est pas atteinte, aucun traitement spécifique n’est généralement nécessaire, sauf dans
certains cas rares («split fracture»). Lorsque la paroi
postérieure du corps vertébral est atteinte, sans
fracture de la colonne postérieure, le fragment
en saillie dans le canal rachidien peut être le plus
souvent réduit par traction sur le ligament longitudinal postérieur (ligamentotaxis postérieure).
Lorsque la fracture implique la colonne postérieure,
elle est instable et nécessite une intervention chirurgicale. Quand il n’ya pas de rotation des fragments,
cette lésion est dite de type B (classification AO).
La fracture de Chance appartient à cette catégorie. Cette fracture est instable, mais la plupart des
patients n’ont pas de déficit neurologique au moment de l’admission. Les fractures de Chance sont
généralement subtiles et peuvent facilement être
manquées sur les images axiales. Il est important
d’effectuer des reconstructions MPR. L’atteinte de
la colonne postérieure, associée à une rotation des
fragments est considérée comme fracture de type C
(classification AO).