Abstract:
La difficulté de l’interprétation du CT chez
un patient polytraumatisé réside dans le fait que
le radiologue est confronté à un grand nombre
d’images, qu’il doit analyser dans un temps limité et
des conditions difficiles. L’analyse initiale de l’examen
est primordiale car l’attitude thérapeutique découle
directement des premiers diagnostics radiologiques;
toute une modification secondaire d’un résultat
provisoire est ensuite difficile à corriger. Ceci impose
une stratégie d’analyse efficace.
Chez les patients sévèrement polytraumatisés,
il est illusoire de vouloir établir immédiatement
une liste exhaustive et détaillée de l’ensemble des lésions observables sur le CT. Il est donc nécessaire
de procéder, dans un premier temps (lorsque le
patient est encore sur la table d’examen), à une
analyse systématique et ciblée de l’examen CT, afin
de ne pas manquer des lésions vitales et de réaliser,
si nécessaire, des coupes CT supplémentaires. Pour
ne pas commettre d’erreur d’interprétation ou de
méconnaitre une lésion importante pour la prise en
charge immédiate du patient au CT, il convient de
connaître les pièges diagnostics
On peut diviser les erreurs diagnostiques en
deux classes: les erreurs d’interprétation (banalisation d’une observation scanographique importante
qui a été détectée par le radiologue) et les erreurs
de perception (non-détection d’un élément présent
sur le CT). Les erreurs d’interprétation sont liées à la
mutiplicité des étiologies pouvant réaliser une image
similaire. Les erreurs de perception proviennent de la
petite taille et du contraste insuffisant des lésions.
Pour chaque étage anatomique, nous allons
passer en revue les pathologies le plus souvent associées à des erreurs d’interprétation et de perception
lors de la phase initiale d’interprétation du CT d’un
patient polytraumatisé.