Abstract:
Née dans les années 1960 dans le monde anglo-saxon, et
référencée par la «Conventional Chest Physio Thérapie (cCPT)» au
travers de trois techniques, la Kinésithérapie respiratoire (KR) a été
reprise en France dans les années 1970. Elle ensuite reconsidérée
dans le monde francophone par la Belgique qui conjointement avec
les équipes françaises a présenté de nouvelles formes de prise en
charge. Si depuis quelques temps, des discussions interviennent
sur les applications et les indications de certaines techniques,
personne aujourd’hui ne remet en cause la nécessité de la KR, et
de son apport dans la prise en charge des syndromes obstructifs
entre autre.
La cCPT fut transférée de la mucoviscidose vers le nourrisson bronco obstructif et reste encore pour certains le « golden
standard » de la physiothérapie chez le petit enfant comme chez
l’adolescent. Néanmoins les écoles du monde francophone et latin
ont abandonnées ces techniques pour évoluer vers celle prenant
plus en compte la physiopathologie respiratoire. C’est une approche différentielle qui a été faite depuis les années 1970 en France
confortée en 1994 et 2000 puis 2008 successivement par la « conférence de consensus sur la prise en charge de la bronchiolite « ,
reprise par l’Agence Nationale d’Accréditation en Santé et enfin
par l’Européen Respiratory Society à Berlin.
L’évolution s’est faite ainsi des techniques de clapping, de
drainage postural, et de la Force Expiration Technique ou ACB,
vers l’AFE (Accélération du Flux Expiratoire), et surtout pour
le nourrisson vers l’ELPr (Expiration Lente Prolongée) ou en
appellation internationale, la PSET (Prolonged Slow Expiation
Technique). Ces applications sont complétées par la PEP (Positive
Expiratory Pressure) et la CP (Coughing provoked), et le DRP
(Drainage Rhinopharyngé Postérieur).D’autres techniques font
aujourd’hui autorité pour la mucoviscidose comme le Drainage
Autogène (Le Chevalier).
Dans la bronchiolite l’ELPr passive consiste en une technique
d’AFE lente pour accéder aux bronches distales et ne pas entraîner
de collapsus bronchique, risque rencontré sur l’utilisation d’une
AFE qui par principe se fait à vitesse élevée. Cette technique est
difficile, précise et à appliquer avec discernement suivant l’état
clinique ( score de WANG) et physiologique du jeune patient.
Elle est souvent précédée d’un DRP. Une ELPr passive peut aussi
techniquement devenir un drainage autogène passif.
Dans la mucoviscidose, l’utilisation de toutes les techniques
sus citées est nécessaire pour dégager les grosses bronches proximales (AFE) le distales (ELPR active) et, pour assurer une prise en
charge qui doit être régulière et faite aussi au domicile, le Drainage
Autogène est à apprendre au patient. Cette méthode consiste à
drainer l’ensemble des volumes pulmonaires, suivie de CP. La KR
instrumentale se développe largement soit par instrumentation
telle que le percussionnaire ou les appareils à Pression Expiratoire
positive, soit plus simplement par des petits instruments visant à
utiliser la spirométrie incitative suivant l’âge du patient.
En conclusion, la kinésithérapie respiratoire est riche de techniques manuelles et instrumentales aujourd’hui très en accord
avec la physiologie respiratoire du nouveau né et de l’enfant. Suffisamment d’indices valorisent l’application de ces techniques avec
leurs ajustements respectifs mais sans pour autant, reconnaissons
le, avoir fait la preuve scientifique de leur indéniable efficacité
l’une par rapport à l’autre. Elles sont souvent praticien dépendant.
Description:
Kinésithérapeute spécialisé en pédiatrie, Hôpitaux pédiatriques de Nice CHU–LENVAL, Nice, France, Congresul III al Medicilor de Familie din Republica Moldova, 17–18 mai, 2012, Chişinău, Republica Moldova, Conferinţa Naţională „Maladii bronhoobstructive la copii”, consacrată profesorului universitar, doctor habilitat Victor Gheţeul, 27 aprilie, Chişinău, Republica Moldova